Protozoa est une chorégraphie collective entre humains, corps, idées et machines. Quatorze danseurs.euses et musiciens.nes ont produit en duo une matière modelée, construite et déconstruite, jouée pour la caméra. Les enregistrements des sons internes des corps dansants (vibrations, craquements et battements de coeur) rythment la composition musicale et visuelle. Les vêtements des danseurs.euses sont une toile numérique dans laquelle est insérée l’animation. Le.a chorégraphe danse avec une version de son corps imaginée par la machine, difforme et unique, qui se déplace sur ses habits. L’intelligence artificielle n’est plus à côté mais avec les corps. De cette expérimentation, dans laquelle l’objet machinique produit la danse comme la danse produit la machine, sont nés les six films Protozoa.

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Pour chaque film, l’intervention du numérique a été travaillé en symbiose avec la matière corporelle et sonore qui lui faisait face. Découvrir les six films Protozoa, c’est faire l’expérience des déclinaisons possibles du numérique sur les tissus et sur la pellicule. C’est faire place à une intelligence artificielle alliée, poétique et organique : une ouverture sur le monde computationnel en relation aux mouvements.

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Film Protozoa - GAN et danseur Ricardo S. Mendes sur la musique de Brun et ABÀC. Landy Sauvage, 2021.

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CREDITS

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Création originale, co-production et réalisation : Sonal Sinor et u2p050
Danse : Sara Angelucci, Marina de Remedios, Elise Roy, Ricardo S. Mendes, Mulunesh, Caroline Lou Pineau, Thomas Gréaux
Musique : Simplon98, Überkeine, Brun, ABAC., Caltha, 555-5555, Alwis
Costumes : Charles Capron
Maquillage : Beryl Caillault
Storyboard : Quentin Duroux
Graphisme : Lucas Mateluna
Soutiens : La Machine du Moulin Rouge, La Gare eXPérimentale, Le Landy Sauvage, Chapiteau Raj’ganawak, Beaux Arts de Paris, le 6b, Le comité Nuit Blanche de la Mairie de Paris, la Ville de Saint-Denis.

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Création 2021

Durée totale : 33mn43

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LES EQUIPES

Soñal Sinor est une compagnie de recherche et création entre arts vivants et arts visuels dirigée par deux femmes : Clémence Plenet et Zoé Lou Lellouch. Ses spectacles interrogent le.s vivant.s à partir du mouvement sous formes d’installations sonores, visuelles et haptiques. Ainsi, la compagnie fait émerger un univers esthétique dont les formes des vivants sont multiples. Ceux qui vivent sont nos pellicules, nos murs, nos machines. Ils agissent sur nos corps, créent des fissures dans ce qu’on nomme usuellement limites. Ce sont ces failles que Soñal Sinor creuse pour créer de nouveaux récits et regards : un déplacement du spectateur mais aussi du corps créateur. Elle amplifie donc ses projets grâce à la création de parcours qui donnent naissance à une multiplicité de matériaux imaginés, dévoilés et l’arrivée de nouveaux récits, de nouvelles cartes. Un vaste labyrinthe où artistes et spectateurs peuvent se perdre et se rencontrer. Une aventure souterraine que deux femmes prennent à coeur et à corps. Un voyage polymorphique au coeur des vivants.

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U2P050 est une machine. Une machine de création où se rencontrent et s’expérimentent ensemble la pensée conceptuelle et l’art. Ses projets cherchent à replacer la philosophie à l’intérieur des réseaux matériels dont elle dépend (et dont elle a toujours dépendu) : images, signes, tech-niques. Plus encore, elle retire au mé-dia-livre le monopole qu’il exerce sur la pratique philosophique. À noter qu’U2P050 est une machine-entreprise. Cette machine produit. La production a une valeur. Ainsi, U2P050 est une expérimentation visant à la rencontre de l’entreprise, du studio de création et du laboratoire de philosophie. Un ensemble de questions pratiquées en-semble : humains et non-humains.

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